Mardi soir, à la salle des fêtes de Bégoux, une vingtaine de personnes s'était déplacées pour participer à un débat organisé par les candidats représentant le Lot sur la liste Europe Ecologie des élections régionales.

Le projet politique de cette liste peut se résumer en trois points : anticiper l'avenir, réorienter les actions présentes dans un esprit écologique et gouverner autrement, en mettant en place de véritables structures de dialogue. Les candidats ont qualifié le pouvoir régional actuel d'hégémonique, n'ayant aucun besoin de se préoccuper d'environnement.

Alain Ciekanski, tête de liste, n'a pas caché son ambition de multiplier par 3 leur score aux précédentes élections régionales (7%) afin de pouvoir peser sur la politique régionale.

Le débat avec le public a conduit les candidats à s'exprimer sur le problème délicat des alliances pour le second tour. Après avoir affirmé qu'une fusion avec le PS n'était pas évidente, Francesco Testa et Antoine Soto ont précisé qu'il ne serait pas question d'alliance sans prise en compte effective de leur projet et une répartition démocratique des postes.

Pour eux, le cumul des mandats est incompatible avec une réelle action politique et ils semblent unanimement en accord avec la réforme actuelle des collectivités territoriales, estimant qu'il convient de renforcer le rôle de la Région et assurer une nouvelle cohérence des dépenses publique en supprimant les multiples structures intermédiaires comme le Département. Il a également été question du problème de la mono-industrie régionale, mettant à terme en péril l'ensemble du tissu économique. Ils se sont engagés à mettre tout en œuvre pour aider les industriels à diversifier leurs activités dans un esprit respectueux de l'environnement. Antoine Soto a résumé la pensée du mouvement « en estimant que l'écologie n'était pas soluble dans le capitalisme ».