Stéphanie Muzard Artiste engagée et paysanne bio

Stéphanie Muzard  Artiste engagée et paysanne bio

Ce que nous a légué le CNR

transmis par Franz

 

LE CONSEIL NATIONAL DE LA RÉSISTANCE

Le CNR se réunit pour la première fois le 27 mai 1943, clandestinement, dans

un appartement parisien, sous la présidence de Jean Moulin, représentant en

France occupée du Général de Gaulle (installé à Londres puis à Alger comme

chef de la France libre). Jean Moulin sera arrêté par les nazis en juin de la

même année. Lui ont succédé Georges Bidault, démocrate chrétien, puis, à la

Libération, le 15 septembre 1944, Louis Saillant, CGT.

Le CNR regroupait :

o huit mouvements de RÉSISTANCE intérieure : "Combat", "Libération zone

Nord", "Libération (Sud)", "Francs-tireurs partisans (FTP)", "Front national" (rien

à voir avec le Front national actuel), "Organisation civile et militaire" (OCM),

"Ceux de la Résistance" (CDLR), "Ceux de la Libération" (CDLL),

o les deux grandes confédérations syndicales de l'époque : CGT (réunifiée) et

CFTC,

o six représentants des principaux partis politiques reconnaissant la France Libre,

dont le parti communiste, le parti socialiste, les radicaux, la droite républicaine et

les démocrates-chrétiens.

Le CNR a défini son programme prévisionnel pour la Libération le 15 mars 1944.

Comme vous pourrez le constater, on y trouve des objectifs d'une troublante actualité.

LE PROGRAMME DU CONSEIL NATIONAL DE LA

RÉSISTANCE

Née de la volonté ardente des Français de refuser la défaite, la RÉSISTANCE n'a pas d'autre

raison d'être que la lutte quotidienne sans cesse intensifiée.

Cette mission de combat ne doit pas prendre fin à la Libération. Ce n'est, en effet, qu'en regroupant

toutes ses forces autour des aspirations quasi unanimes de la Nation, que la France

retrouvera son équilibre moral et social et redonnera au monde l'image de sa grandeur et la

preuve de son unité.

Aussi les représentants des organisations de la RÉSISTANCE, des centrales syndicales et des

partis ou tendances politiques groupés au sein du C.N.R. ,

délibérant en assemblée plénière le 15 mars 1944, ont-ils décidé de s'unir sur le programme

suivant, qui comporte à la fois un plan d'action immédiate contre l'oppresseur et les mesures

destinées à instaurer, dès la Libération du territoire, un ordre social plus juste.

I - PLAN D'ACTION IMMÉDIATE

Les représentants des organisations de RÉSISTANCE, des centrales syndicales et des partis

ou tendances politiques groupés au sein du C.N.R.

Expriment leur angoisse devant la destruction physique de la Nation que l'oppresseur hitlérien

poursuit avec l'aide des hommes de Vichy, par le pillage, par la suppression de toute production

utile aux Français, par la famine organisée, par le maintien dans les camps d'un million de

prisonniers, par la déportation d'ouvriers au nombre de plusieurs centaines de milliers, par

l'emprisonnement de 300.000 Français et par l'exécution des patriotes les plus valeureux, dont

déjà plus de 50.000 sont tombés pour la France.

Ils proclament leur volonté de délivrer la patrie en collaborant étroitement aux opérations militaires

que l'armée française et les armées alliées entreprendront sur le continent, mais aussi

de hâter cette libération, d'abréger les souffrances de notre peuple, de sauver l'avenir de la

France en intensifiant sans cesse et par tous les moyens la lutte contre l'envahisseur et ses

agents, commencée dès 1940.

Ils adjurent les gouvernements anglais et américain de ne pas décevoir plus longtemps l'espoir

et la confiance que la France, comme tous les peuples opprimés de l'Europe, a placés dans

leur volonté d'abattre l'Allemagne nazie, par le déclenchement d'opérations militaires de

grande envergure qui assureront, aussi vite que possible, la libération des territoires envahis et

permettront ainsi aux Français qui sont sur notre sol de se joindre aux armées alliées pour

l'épreuve décisive.

Ils insistent auprès du Comité Français de la Libération Nationale pour qu'il mette tout en

oeuvre afin d'obtenir les armes nécessaires et de les mettre à la disposition des patriotes. Ils

constatent que les Français qui ont su organiser la RÉSISTANCE ne veulent pas et d'ailleurs

ne peuvent pas se contenter d'une attitude passive dans l'attente d'une aide extérieure, mais

qu'ils veulent faire la guerre, qu'ils veulent et qu'ils doivent développer leur RÉSISTANCE

armée contre l'envahisseur et contre l'oppresseur.

Ils constatent, en outre, que la RÉSISTANCE Française doit ou se battre ou disparaître;

qu'après avoir agi de façon défensive, elle a pris maintenant un caractère offensif et que seuls

le développement et la généralisation de l'offensive des Français contre l'ennemi lui permettront

de subsister et de vaincre.

Ils constatent enfin que la multiplication des grèves, l'ampleur des arrêts de travail le 11 Novembre

qui, dans beaucoup de cas, ont été réalisés dans l'union des patrons et des ouvriers,

l'échec infligé au plan de déportation des jeunes français en Allemagne, le magnifique combat

que mènent tous les jours, avec l'appui des populations, dans les Alpes, dans le Massif Central,

dans les Pyrénées et dans les Cévennes, les jeunes Français des maquis, avant garde de

l'armée de la Libération, démontrent avec éclat que notre peuple est tout entier engagé dans la

lutte et qu'il doit poursuivre et accroître cette lutte.

En conséquence, les représentants des organisations de RÉSISTANCE, des centrales syndicales

et des partis ou tendances politiques groupés au sein du C.N.R.

Déclarent que c'est seulement par l'organisation, l'intensification de la lutte menée par les forces

armées, par les organisations constituées, par les masses, que pourra être réalisée l'union

véritable de toutes les forces patriotiques pour la réalisation de la libération nationale inséparable,

comme l'a dit le Général De Gaulle, de l'insurrection nationale qui, ainsi préparée, sera

dirigée par le C.N.R, sous l'autorité du C.F.L.N, dès que les circonstances politiques et militaires

permettront d'assurer, même au prix de lourds sacrifices, son succès.

Ils ont l'espoir que les opérations de la Libération du pays, prévues par le plan de l'état major

interallié, pourront ainsi être, le cas échéant, avancées grâce à l'aide apportée par les Français

dans la lutte engagée contre l'ennemi commun, ainsi que l'a démontré l'exemple glorieux des

patriotes corses.

Ils affirment solennellement que la France qui, malgré l'armistice, a poursuivi sans trêve la

guerre, entend plus que jamais développer la lutte pour participer à la libération et à la victoire.

***

Pour mobiliser les ressources immenses d'énergie du peuple français, pour les diriger vers

l'action salvatrice dans l'union de toutes les volontés, le C.N.R décide :

D'inviter les responsables des organisations déjà existantes à former des comités de villes et

de villages, d'entreprises, par la coordination des formations qui existent actuellement, par la

formation de comités là où rien n'existe encore et à enrôler les patriotes non organisés.

Tous ces comités seront placés sous la direction des comités départementaux de la libération

(C.D.L). Ils seront soumis à l'autorité des C.D.L qui leur transmettront, comme directives, la

plate-forme d'action et la ligne politique déterminée par le C.N.R.

Le but des ces comités sera, à l'échelon communal, local et d'entreprise, de faire participer de

façon effective tous les Français à la lutte contre l'ennemi et contre ses agents de Vichy, aussi

bien par la solidarité et l'assistance active à l'égard des patriotes sous l'impulsion et le soutien

donnés aux revendications vitales de notre peuple. Par dessus tout, leur tâche essentielle sera

de mobiliser et d'entraîner les Français qu'ils auront su grouper à l'action armée pour la Libération.

Ces comités devront, selon les circonstances et en se conformant aux instructions données par

les C.D.L, appuyer et guider toutes les actions menées par les Français contre toutes les formes

d'oppression et d'exploitation imposées par l'ennemi, de l'extérieur et de l'intérieur.

Ces comités devront :

1) Développer la lutte contre la déportation et aider les réfractaires à se cacher, à se

nourrir, à se vêtir et à se défendre, enlevant ainsi des forces à l'ennemi et augmentant

le potentiel humain de la RÉSISTANCE ;

2) Traquer et punir les agents de la Gestapo et de la Milice de DARNAND ainsi que

les mouchards et les traîtres ;

3) Développer l'esprit de lutte effective en vue de la répression des nazis et des fascistes

français ;

4) Développer, d'une part, la solidarité envers les emprisonnés et déportés; d'autre

part, la solidarité envers les familles de toutes les victimes de la terreur hitlérienne

et vichyssoise ;

5) En accord avec les organisations syndicales résistantes, combattre pour la vie et

la santé des Français pour une lutte quotidienne et incessante, par des pétitions, des

manifestations et des grèves, afin d'obtenir l'augmentation des salaires et traitements,

bloqués par Vichy et les Allemands, et des rations alimentaires et attributions

de produits de première qualité, réduites par la réglementation de Vichy et les

réquisitions de l'ennemi, de façon à rendre à la population un minimum de vital en

matière d'alimentation, de chauffage et d'habillement ;

6) Défendre les conditions de vie des anciens combattants, des prisonniers, des

femmes de prisonniers, en organisant la lutte pour toutes les revendications particulières

;

7) Mener la lutte contre les réquisitions de produits agricoles, de matières premières

et d'installations industrielles pour le compte de l'ennemi ; saboter et paralyser la

production destinée à l'ennemi et ses transports par routes, par fer et par eau ;

8) Défendre à l'intérieur de la corporation agricole les producteurs contre les prélèvements

excessifs, contre les taxes insuffisantes, et lutter pour le remplacement des

syndicats à la solde de Vichy et de l'Allemagne par des paysans dévoués à la cause

de la paysannerie française.

Tout en luttant de cette façon et grâce à l'appui de solidarité et de combativité que développe

cette lutte, les comités de villes, de villages et d'entreprises devront en outre:

a) Renforcer les organisations armées des Forces Françaises de l'Intérieur par l'accroissement

des groupes de patriotes : groupes francs, francs-tireurs et partisans, recrutés

en particulier parmi les réfractaires ;

b) En accord avec les états majors nationaux, régionaux et départementaux des

F.F.I, organisées milices patriotiques dans les villes, les campagnes et les entreprises,

dont l'encadrement sera facilité par des ingénieurs, techniciens, instituteurs,

fonctionnaires et cadres de réserve, et qui sont destinés à défendre l'ordre

public, la vie et les biens des Français contre la terreur et la provocation, assurer et

maintenir l'établissement effectif de l'autorité des Comités départementaux de la Libération

sur tout ce qui aura été ou sera créé dans ce domaine pour le strict rattachement

aux F.F.I dont l'autorité et la discipline doivent être respectées par tous.

Pour assurer la pleine efficacité des mesures énoncées ci-dessus, le C.N.R prescrit de l'état

major national des Forces Françaises de l'Intérieur, tout en préparant minutieusement la coopération

avec les Alliés en cas de débarquement, doit :

1) Donner ordre à toutes les formations des F.F.I de combattre dès maintenant l'ennemi

en harcelant ses troupes, en paralysant ses transports, ses communications et

ses productions de guerre, en capturant ses dépôts d'armes et de munitions afin d'en

pourvoir les patriotes encore désarmés ;

2) Faire distribuer les dépôts d'armes encore inutilisés aux formations jugées par lui

les plus aptes à se battre utilement dès à présent et dans l'avenir immédiat ;

3) Organiser de façon rationnelle la lutte suivant un plan établi avec les autorités

compétentes à l'échelon régional, départemental ou local, pour obtenir le maximum

d'efficacité ;

4) Coordonner l'action militaire avec l'action de RÉSISTANCE de la masse de la

nation en proposant pour but aux organisations régionales paramilitaires d'appuyer

et de protéger les manifestations patriotiques, les mouvements revendicatifs des

femmes de prisonniers, des paysans et des ouvriers contre la police hitlérienne,

d'empêcher les réquisitions de vivres et d'installations industrielles, les rafles organisées

contre les réfractaires et les ouvriers en grève et défendre la vie et la liberté

de tous les Français contre la barbare oppression de l'occupant provisoire.

***

Ainsi, par l'application des décisions du présent programme d'action commune, se fera, dans

l'action, l'union étroite de tous les patriotes, sans distinction d'opinions politiques, philosophiques

ou religieuses. Ainsi se constituera dans la lutte une armée expérimentée, rompue au

combat, dirigée par des cadres éprouvés devant le danger, une armée capable de jouer son rôle

lorsque les conditions de l'insurrection nationale seront réalisées, armée qui élargira progressivement

ses objectifs et son armement.

Ainsi, par l'effort et les sacrifices de tous, sera avancée l'heure de la libération du territoire national

; ainsi la vie de milliers de Français pourra être sauvée et d'immenses richesses pourront

être préservées.

Ainsi dans le combat se forgera une France plus pure et plus forte capable d'entreprendre au

lendemain de la libération la plus grande oeuvre de reconstruction et de rénovation de la patrie.

II - MESURES À APPLIQUER DÈS LA LIBÉRATION

DU TERRITOIRE

Unis quant au but à atteindre, unis quant aux moyens à mettre en oeuvre pour atteindre ce but

qui est la libération rapide du territoire, les représentants des mouvements, groupements, partis

ou tendances politiques groupés au sein du C.N.R proclament qu'ils sont décidés à rester

unis après la libération :

1 ) Afin d'établir le gouvernement provisoire de la République formé par le Général

de Gaulle pour défendre l'indépendance politique et économique de la nation, rétablir

la France dans sa puissance, dans sa grandeur et dans sa mission universelle ;

2 ) Afin de veiller au châtiment des traîtres et à l'éviction dans le domaine de l'administration

et de la vie professionnelle de tous ceux qui auront pactisé avec l'ennemi

ou qui se seront associés activement à la politique des gouvernements de collaboration

;

3 ) Afin d'exiger la confiscation des biens des traîtres et des trafiquants de marché

noir, l'établissement d'un impôt progressif sur les bénéfices de guerre et plus

généralement sur les gains réalisés au détriment du peuple et de la nation pendant la

période d'occupation ainsi que la confiscation de tous les biens ennemis y compris

les participations acquises depuis l'armistice par les gouvernements de l'axe et par

leurs ressortissants, dans les entreprises françaises et coloniales de tout ordre, avec

constitution de ces participations en patrimoine national inaliénable ;

4 ) Afin d'assurer :

· l'établissement de la démocratie la plus large en rendant la parole au peuple

français par le rétablissement du suffrage universel ;

· la pleine liberté de pensée, de conscience et d'expression ;

· la liberté de la presse, son honneur et son indépendance à l'égard de l'Etat, des

puissances d'argent et des influences étrangères ;

· la liberté d'association, de réunion et de manifestation ;

· l'inviolabilité du domicile et le secret de la correspondance ;

· le respect de la personne humaine ;

· l'égalité absolue de tous les citoyens devant la loi ;

5) Afin de promouvoir les réformes indispensables :

a) Sur le plan économique :

o l'instauration d'une véritable démocratie économique et sociale, impliquant

l'éviction des grandes féodalités économiques et financières de la direction de

l'économie ;

o une organisation rationnelle de l'économie assurant la subordination des intérêts

particuliers à l'intérêt général et affranchie de la dictature professionnelle instaurée

à l'image des Etats fascistes ;

o l'intensification de la production nationale selon les lignes d'un plan arrêté par

l'Etat après consultation des représentants de tous les éléments de cette production

;

o le retour à la nation des grands moyens de production monopolisée, fruits du travail

commun, des sources d'énergie, des richesses du sous-sol, des compagnies

d'assurances et des grandes banques ;

o le développement et le soutien des coopératives de production, d'achats et de

ventes, agricoles et artisanales ;

o le droit d'accès, dans le cadre de l'entreprise, aux fonctions de direction et d'administration,

pour les ouvriers possédant les qualifications nécessaires, et la participation

des travailleurs à la direction de l'économie.

b) Sur le plan social :

o le droit au travail et le droit au repos, notamment par le rétablissement et l'amélioration

du régime contractuel du travail ;

o un rajustement important des salaires et la garantie d'un niveau de salaire et de

traitement qui assure à chaque travailleur et à sa famille la sécurité, la dignité

et la possibilité d'une vie pleinement humaine ;

o la garantie du pouvoir d'achat national pour une politique tendant à une stabilité

de la monnaie ;

o la reconstitution, dans ses libertés traditionnelles, d'un syndicalisme indépendant,

doté de larges pouvoirs dans l'organisation de la vie économique et sociale

;

o un plan complet de sécurité sociale, visant à assurer à tous les citoyens des

moyens d'existence, dans tous les cas où ils sont incapables de se le procurer

par le travail, avec gestion appartenant aux représentants des intéressés et de

l'état ;

o la sécurité de l'emploi, la réglementation des conditions d'embauchage et de licenciement,

le rétablissement des délégués d'atelier ;

o l'élévation et la sécurité du niveau de vie des travailleurs de la terre par une politique

de prix agricoles rémunérateurs, améliorant et généralisant l'expérience

de l'Office du blé, par une législation sociale accordant aux salariés agricoles

les mêmes droits qu'aux salariés de l'industrie, par un système d'assurance

conte les calamités agricoles, par l'établissement d'un juste statut du fermage et

du métayage, par des facilités d'accession à la propriété pour les jeunes familles

paysannes et par la réalisation d'un plan d'équipement rural ;

o une retraite permettant aux vieux travailleurs de finir dignement leurs jours ;

o le dédommagement des sinistrés et des allocations et pensions pour les victimes

de la terreur fasciste.

c) Une extension des droits politiques, sociaux et économiques des populations indigènes et

coloniales.

d) La possibilité effective pour tous les enfants français de bénéficier de l'instruction et d'accéder

à la culture la plus développée, quelle que soit la situation de fortune de leurs parents,

afin que les fonctions les plus hautes soient réellement accessibles à tous ceux qui auront les

capacités requises pour les exercer et que soit ainsi promue une élite véritable, non de naissance

mais de mérite, et constamment renouvelée par les apports populaires.

Ainsi sera fondée une République nouvelle qui balaiera le régime de basse réaction instauré

par Vichy et qui rendra aux institutions démocratiques et populaires l'efficacité que leur

avaient fait perdre les entreprises de corruption et de trahison qui ont précédé la capitulation.

Ainsi sera rendue possible une démocratie qui unisse au contrôle effectif exercé par les élus

du peuple la continuité de l'action gouvernementale.

L'union des représentants de la RÉSISTANCE pour l'action dans le présent et dans l'avenir,

dans l'intérêt supérieur de la patrie, doit être pour tous les Français un gage de confiance et un

stimulant. Elle doit les inciter à éliminer tout esprit de particularisme, tout ferment de division

qui pourrait freiner leur action et ne servir que l'ennemi.

En avant donc, dans l'union de tous les Français rassemblés autour du C.F.L.N et de son président

le général De Gaulle !

En avant pour le combat, en avant pour la victoire afin que VIVE LA FRANCE !

LE CONSEIL NATIONAL DE LA RÉSISTANCE

Une grande partie de ce programme a été effectivement appliquée après la guerre (sécurité

sociale et retraites généralisées, contrôle des féodalités économiques à la Libération, droit à

la culture pour tous, presse écrite délivrée de l'argent et de la corruption, lois sociales

agricoles, etc). Ce programme de mars 1944 constitue encore de nos jours le socle des

conquêtes sociales aujourd'hui menacées et méthodiquement démantelées.



21/11/2007
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