abrogation, gaz de schiste: Sarkozy! Classe le Quercy!
Mon passage au france 3 le 04 octobre 2011 pour le LOT: cliquez ici
Les réactions en Périgord: http://www.pluzz.fr/jt-local-19-20---perigords-2011-10-04-19h15.html
Les réactions en Aveyron, à Nant: http://www.2424actu.fr/actualite-economique/gaz-de-schiste-sarkozy-confirme-l-abrogation-de-trois-permis-3064955+3066019/#read-3066019
Je me réjouis pour nos amis citoyens concernés par les trois permis MAIS il reste 61 permis ET 81 en attente et statu quo. Quid du permis de Cahors concernant 4 départements, Quid du permis de Beaumont de Lomagne? Quid de la région parisienne et de la Lorraine? Aujourd'hui, une nouvelle proposition de loi est discutée à l'assemblée...
Mr Sarkozy, veuillez réparer vos conneries ( ça rime)
avant de partir ... pour : « dégradation de bien public en réunion ». Merci.
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Questions au gouvernement – Séance du mercredi 5 octobre 2011
Gaz de schiste
M. le président. La parole est à M. Philippe Martin, pour le groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.
M. Philippe Martin. Madame la ministre de l'écologie, parce que nous l'avions réclamée avec force, nous nous réjouissons, nous aussi, de l'abrogation des trois permis d'exploitation de gaz de schiste du Sud de la France. Mais même après votre réponse, nous restons dubitatifs sur les vraies motivations de cette abrogation.
Vous nous dites : « Loi Jacob ! », madame la ministre, mais, quand on abroge deux permis qui prévoient le recours à la fracturation hydraulique et un qui stipule le contraire, nous pensons qu'il y a d'autres raisons à une telle décision.
Je ne veux pas croire qu'il s'agissait pour vous seulement de faire taire les opposants ou de dégager le terrain avant la visite de M. Président de la République sur les territoires concernés par ces abrogations. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC. – Protestations sur les bancs du groupe UMP.) Mais si tel était le cas, je conseillerais aux élus du Lot d'inviter le Président de la République à visiter la cathédrale Saint-Étienne de Cahors, et à ceux de la Drôme le Palais Idéal du facteur Cheval, cela permettrait peut-être que, la veille de sa visite, vous abrogiez les permis de Cahors et de Valence ! (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)
M. Yves Nicolin. Lamentable !
M. Philippe Martin. Madame la ministre, le tourisme énergétique, fût-il présidentiel, ne fait pas une politique cohérente, et la loi Jacob ne doit pas devenir Le guide du routard ! (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC. – Protestations sur les bancs du groupe UMP.)
La réalité, c'est que si on peut abroger des permis avec ou sans fracturation, ce ne sont pas trois mais la totalité des permis que vous devez abroger ! Si telle est votre intention, alors dites-le. Mais si ce n'est pas le cas, demain, une proposition de loi présentée par mon collègue Jean-Paul Chanteguet vous permettra de rétablir de la cohérence et aussi de rétablir de l'égalité en abrogeant la totalité des permis.
Madame la ministre, si vous voulez rassurer les élus, rassurer les citoyens, c'est maintenant que vous devez mettre un terme à la fragmentation de nos territoires. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC et sur plusieurs bancs du groupe GDR.)
M. le président. La parole est à Mme Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l'écologie, du développement durable, des transports et du logement.
Mme Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l'écologie, du développement durable, des transports et du logement. Monsieur Philippe Martin, savez-vous combien de permis d'exploitation d'hydrocarbures ont été accordées en France sur la période
Je ne vous en fais pas grief : il y a toujours eu de l'exploitation pétrolière en France, principalement dans le Bassin parisien et en Aquitaine. Vous et vos collègues avez-vous changé d'avis ? Demandez-vous aujourd'hui l'abrogation de ce type de permis ? Je ne le crois pas. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.) Pourquoi alors souhaitez-vous créer la confusion sur l'exploitation du gaz de schiste, que nous interdisons en abrogeant les permis qui portaient seulement sur son exploitation et en restreignant ceux qui étaient des permis mixtes aux seuls conventionnels, en voulant à toute force faire voter une proposition de loi qui est inutile en raison du vote de celle du président Jacob et de son application, dont vous avez aujourd'hui la démonstration ?
M. Henri Emmanuelli. Ne mélangez pas tout, madame la ministre !
Mme Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre. Vous cherchez à créer la confusion…
M. Henri Emmanuelli. Pas vous ?
Mme Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre. …en faisant une différence entre les permis Schuepbach, dans les zones de Nant et de Villeneuve-de-Berg, et le permis Total, dit permis de Montélimar. Or il n'y a pas de différence. Nous avons jugé que le rapport de Total était peu crédible.
M. Yves Cochet. C'est vrai !
Mme Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre. Total indiquait ne pas vouloir utiliser la fracturation hydraulique et prétendait opter maintenant pour de l'exploitation conventionnelle… dans une région où il y a un faible potentiel. Total disait vouloir utiliser des technologies alternatives à la fracturation hydraulique, alors qu'aujourd'hui elles ne sont pas opérationnelles. Nous avons donc proposé l'annulation de son permis comme celle des deux autres car les trois portent exclusivement sur le gaz de schiste alors que nous proposons de ne pas explorer ce gaz en France en ce moment. (Applaudissements sur les bancs de groupe UMP et sur plusieurs bancs du groupe NC.)
Les anti-schistes en garde-à-vue: quand on manipule la vérité.
voir les photos sur le site
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Les anti-schistes en garde-à-vue
http://owni.fr/2011/10/05/les-anti-schistes-en-garde-a-vue-sarkozy-schiste-cevennes/
Pas de banderoles anti-gaz de schiste à l'arrivée de Nicolas Sarkozy dans les Cévennes mardi 5 octobre ? Rien d'étonnant : la quinzaine de militants réunis pour manifester a été mise en garde à vue plus de trois heures avant que n'arrive le chef de l'État. Mobilisé via les réseaux locaux, le petit groupe avait décidé de s'installer la veille au soir dans le stade de la commune de Mialet (Gard) où l'hélicoptère présidentiel devait atterrir. Ils ont tous été relâchés le mardi en début d'après-midi, après le départ du président de la République du Musée du Désert où il avait prononcé un discours confirmant l'abrogation de trois permis de recherche de gaz de schiste.
Dès lundi soir, vers 18h30, une militante présente sur place a vu débarquer 30 à 40 gendarmes munis de boucliers : « nous étions en rond au milieu du terrain de foot et ils ont commencé à nous courser, rapporte-t-elle. Au bout d'un moment, tout le monde s'est lassé et ils ont lancé : « de toute façon, on vous sortira demain matin ». » A l'ouverture de leur duvet, les anti-gaz de schiste ont pu constater que les gendarmes avaient tenu parole.
Un tag « Sarko dégage » à la bombe de chantier
Plus nombreux et munis de protections anti-émeutes, les gendarmes, présents à sept heures et demi le mardi 5 au matin, ont formé un cordon avant de menotter puis d'emmener un premier militant, bientôt suivi par les autres. Selon un témoignage recueilli par un confrère du Monde.fr, au signal d'hommes en costume-cravate, « probablement du service de sécurité de la présidence ». Tous sont embarqués plus de trois heures avant l'heure prévue de l'atterrissage de Nicolas Sarkozy sur la pelouse communale.
Les militants se voient alors signifier le motif de leur garde à vue : « dégradation de bien public en réunion ». Au matin, en effet, des tags rose brillant « Sarko dégage » étaient apparus sur les vestiaires du stade (voir la photo ci-dessous). Parmi la quinzaine de manifestants, aucun n'avait amené de bombe de peinture, ni n'avait sur lui de traces du "barbouillage". Celle ayant servi à confectionner les messages d'accueil du président de la République avait été retrouvée au pied du muret puis était passée entre les mains des gendarmes présents sur place sans autre précaution, selon les militants.
Transférés à la gendarmerie d'Anduze, les activistes sont contraints d'attendre dehors, les locaux ne disposant que de deux cellules largement insuffisantes pour accueillir le petit cortège. Alerté par une des prévenus, José Bové contacte la conseillère générale du canton, Geneviève Blanc qui renonce alors à l'invitation du chef de l'État à Alès pour faire un tour à Anduze.
Le gendarme qui les gardait ne faisait pas partie de ceux qui les avaient interpelés. Nous avons contacté le barreau de Nîmes pour demander des avocats pour assister aux interrogatoires. Une seule avocate a pu se libérer, en plus du conseil dépêché par la Ligue des Droits de l'Homme du Gard, les autres étant retenu par le bouclage policier de la ville d'Alès.
Ce n'est que vers midi et demi, à l'heure où Nicolas Sarkozy prend la parole à Alès pour vanter « l'esprit de résistance » des Cévennes qu'arrive le premier des deux avocats : deux prévenus seulement sont interrogés en présence d'un conseil, les autres ayant déjà répondu aux questions des gendarmes.
A quatorze heures, tout le monde est relâché et « pas inquiété » selon les gendarmes. Contacté par OWNI, la mairie de Mialet confirme avoir été prévenue de mesures exceptionnelles mises en place pour la venue de Nicolas Sarkozy mais renvoie à la préfecture pour son organisation. « Dispositif classique », nous répond-on à Nîmes, sans souhaiter donner plus de précision.
De son côté, la conseillère générale Geneviève Blanc n'a guère eu plus de détails sur la procédure, malgré un appel au substitut du procureur : « il y a eu beaucoup de discussions dans la matinée pour qualifier les faits », nous a-t-elle confié. Des débats qui auront en tout cas duré juste assez longtemps pour permettre au président de la République de se réclamer du « courage » des Cévenoles sans être dérangé par leurs inquiétudes.
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Les illustrations ont été envoyées par des militants sur place.
et pour finir en chanson, "le peuple à l'oeil" par Zoufris maracas...
Gaz de schiste : les écologistes veulent l'arrêt total des recherches
Pascal Durand, porte-parole d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV), a demandé mercredi 5 octobre l'abrogation de l'ensemble des 64 permis de recherche d'hydrocarbures en vigueur en France, se montrant ironique sur l'annulation "surmédiatisée" de trois permis visant les gaz de schiste par Nicolas Sarkozy.
Le chef de l'Etat avait confirmé mardi, lors d'un discours à Alès (Gard), qu'il n'y aurait "pas d'exploitation de gaz de schiste par fracturation hydraulique" dans le sud de la France, comme le gouvernement l'avait annoncé la veille (lire en zone abonnés).
Mais EELV veut aller plus loin : "En l'état, très clairement, on doit arrêter tout", même les permis qui visent du pétrole ou du gaz conventionnels, et pas seulement les gaz et huiles de schiste, ainsi que les autres gaz non conventionnels, a déclaré à l'AFP M. Durand.
L'abrogation de tous les permis signifierait l'abandon de toutes les recherches pour trouver du pétrole et du gaz en France, y compris au large de la Guyane où une découverte vient d'avoir lieu.
"IL Y A UN VRAI DANGER"
Sur les 64 permis actuellement en vigueur en France, 49 concernent le gaz et le pétrole conventionnels, et 15 autres concernent les hydrocarbures dits non conventionnels : les trois qui vont être annulés dans le gaz de schiste, quatre concernant du pétrole de schiste et huit pour les gaz de houille, selon le ministère de l'énergie.
Or, selon le gouvernement, pour les 61 permis encore en cours de validité, "les détenteurs n'ont pas prévu de rechercher des gaz et huiles de schiste ou y ont renoncé pour se limiter à des gisements conventionnels". Concernant les gaz de houille, les détenteurs ont tous renoncé à la fracturation hydraulique, interdite par la loi.
Mais, selon M. Durand, les détenteurs des permis, même ceux qui disent viser du conventionnel, pourraient avoir d'autres buts. "Il est probable, c'est ce dont je parlais avec José Bové, qu'il y ait des demandes fictives", a-t-il dit. "Donc, il y a un vrai danger, on n'est pas du tout du tout rassurés sur la nature des permis en cours. Il faut qu'on ait le temps d'instruire et de vérifier", a-t-il souligné.
"PAS POSSIBLE DE LE FAIRE EN CATIMINI"
Une hypothèse rejetée au ministère : "On ne peut pas faire de choses discrètement, que ce soit un forage classique ou a fortiori de la fracturation hydraulique. Il y a des déclarations de travaux en préfecture et il y a un contrôle de l'Etat de toute façon. Donc, ce n'est pas possible de le faire en catimini." "D'autant moins en catimini que la fracturation hydraulique, ce sont des très lourdes interventions", a relevé un expert de Bercy auprès de l'AFP.
M. Durand a tout de même salué l'annulation des trois permis, "illustration de la nécessité de la mobilisation citoyenne" et du "travail de terrain des associations". Mais "on est loin d'avoir gagné", a-t-il jugé.
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